Le  Temple  d'AUMESSAS
 
 
     Vers 1533, quelques protestants vinrent de Nîmes, où se tenaient déjà des Assemblées Calvinistes et leurs doctrines furent embrassées par une partie de la population d'Aumessas. En 1556, des prédicateurs étant venus de Genève évangéliser Le Vigan (13 km. du village) et les environs, la Réforme fit de tels progrès à Aumessas qu'un pasteur y fut appelé en 1568. Il y avait un assez grand nombre de familles nobles protestantes. Tout porte à croire qu'elles y vinrent, en grande partie, lors de la publication de l'ÉDIT de JANVIER ou de SAINT-GERMAIN en 1562. Cet Édit, comme on le sait, autorisait le culte protestant dans les campagnes et le prohibait dans les villes. Or ce culte était surtout pratiqué par la noblesse, la magistrature et la haute bourgeoisie. Ceux qui étaient dans l'armée y brillaient par leur bravoure.

     L'Edit dut être la cause de la fuite de plusieurs de ces familles qui trouvèrent à Aumessas un abri des plus sûrs où elles purent vivre en paix dans leurs croyances.
     La population d'Aumessas était protestante presque en totalité avant la révocation de l'ÉDIT de NANTES. Les anciennes familles du pays, converties de force au catholicisme sous Louis XIV, revinrent presque toutes à leurs premières croyances, dès qu'un peu de tolérance leur fut laissée. Trente quatre d'entre elles quittèrent le pays pendant la persécution et s'expatrièrent.

Le temple actuel fut construit en 1825.


 
  Le Temple actuel

 
     En 1816 une souscription volontaire permit d’acheter le terrain d’emplacement. En 1824, une deuxième souscription porta les ressources à la somme de 6384,50 francs. Le devis des travaux étant de 10000 francs, le consistoire du Vigan résolut de solliciter du gouvernement un secours de 4000 francs. Ce secours fut accordé et les travaux commencèrent l’année suivante.
     Avant cette époque, le culte était célébré en plein air, tantôt sous les châtaigniers de la Rode (au Cornier), tantôt dans la cour du Château, tantôt devant la maison Nègre à La Viale.

La maison Nègre


     L'ancien temple occupait l'emplacement de l'aire communale (actuellement y est implanté le lavoir) et du jardin des Fonzes situé à une centaine de mètres à l'Est du temple actuel. Les pierres de taille des angles des murs de clôture du dit jardin faisaient partie des murs du temple.

Les murs de l'ancien temple